à propos
à la frontière entre l’art plastique et la musique, le plasticien sonore Hughes Germain questionne depuis toujours les sons qui nous entourent … les réinvente.
Ce qui intéresse Hughes Germain, c’est la richesse de notre environnement sonore et la valeur de l’écoute: il change le cours des sons pour les donner à entendre autrement.
A l’aide de micros, il collecte une « matière sonore ». Il la réécoute comme on regarderait un paysage sans histoire ou pour la première fois…. Comme si le son était matière brute.
Que ce soit pour la danse, le théâtre, pour les musiciens, pour des espaces, cette matière sonore extirpée et retravaillée est « rejouée avec ce qui se passe » : les corps, les objets présents, les saisons… Hughes Germain orchestre le tout et puis laisse jouer.
« Il suffit parfois d’un petit rien pour susciter l’écoute ».
Diplômé des beaux arts de Brest, Hughes Germain a acquis une expérience à la fois éclectique et originale dans la création sonore : expositions, interventions in situ, concerts, créations pour des pièces chorégraphiques, théâtrales… en partenariat entre autres avec le Théâtre Athénor (Scène nomade.. de St Nazaire), le festival Détour de Babel (Grenoble), le Studio Césarée (Reims), et la Maison des métallos, La Générale, (Paris)…
Son travail l’a mené à voyager en Afrique, pays qu’il affectionne tout particulièrement, et à collaborer avec des artistes africains tels que le musicien Oua Anou Diarra (escales africaines, 2017), les chorégraphes Ousseni Sako (Accord Ouverts Dièses, 2020), Salia Sanou (Clameur des arènes, Au de la des frontières, Dambe…) et le metteur en scène Aristide Tarnagda (Terre rouge, Plaidoirie pour vendre le Congo…)
Hughes Germain s’intéresse également à la mise en place du son, de son rapport dans l’espace.
Ainsi, il a développé des projets Art et Sciences, dans lesquels, le son, comme donnée artistique, résonne avec des valeurs scientifiques. Passionné du monde sonore sous-marin, Hughes Germain crée “à l’attention des poissons” (2023). Il y partage poétiquement son inquiétude environnementale, dans un récit musical dont le texte est une commande à Karin Serres
Il réalise de la même manière des « partitions maquettes » où il propose à des petits groupes (ehpad, école, centres de loisirs, services culturels…) de partir en exploration et réalise avec eux une création sonore, plastique et video autour d’un espace dédié (école, quartier…) .
Enfin, il travaille sur des installations sonores dans le paysage et dans l’espace public qui peuvent être éphémères ou pérennes (comme les Cylindres vibrants, commande d’art publique, Brest).
Depuis 2017, Hughes Germain est artiste membre de la Coopérative 109 qui l’accompagne dans ses nombreux projets.
contact :
hgermain (at) netcourrier.com
