Dans cette bande Sahélienne, entre Mali et Niger, l’éloignement et l’environnement naturel imposent un mode de vie sans les outils modernes de la ville, hormis le téléphone. Le paysage sonore est forcément très « coloré » par cette absence de machines, de sons urbains… La population, peu nombreuse, est éparpillée ça et là en communautés réduites à quelques dizaines d’habitants.
Hughes Germain a parcouru les territoires du nord du Burkina-Faso au plus près et en a saisi leurs sonorités propres. Concrets ou abstraits, porteurs de sens ou purement musicaux, tous les sons du Sahel ont dans leur timbre la couleur du désert, cette rondeur caractéristique.
« Je ne peux pas m’extraire de ce paysage. Je me tiens au bord.
Le bord du désert permet de voir l’horizon. Comme le bord de mer.
L’horizon, c’est la séduction de la chose à distance.
Je ne peux pas m’extraire de ce paysage. Je suis dedans. »